Hans-Peter Imhof, membre du conseil de fondation de mine-ex est venu présenter le travail de cette institution qui se trouve à mi-chemin entre le mouvement Rotary en Suisse et au Liechtenstein (elle est l’émanation des trois districts 1980, 1990 et 2000) et le CICR, dont elle contribue à financer les activités d’aide aux victimes des mines antipersonnel.
La Fondation mine-ex a été créée en 1995 par le Rot. Hans Stirnemann, qui avait travaillé en tant que chirurgien dans les hôpitaux du CICR dans divers pays et avait pu constater par lui-même la détresse des victimes de ces mines. Son objectif est de rendre leur mobilité aux victimes des mines antipersonnel, de faciliter leur réintégration économique et sociale, et plus généralement de leur rendre leur dignité en leur permettant de redevenir des membres autonomes de la société.
L’activité de mine-ex se concentre sur deux pays : le Cambodge et l’Afghanistan, car son but est de ne pas se disperser. Et elle porte sur trois domaines :
- la production, l’adaptation et le remplacement de prothèses orthopédiques ;
- la formation de prothésistes, de physiothérapeutes spécialisés ou des victimes elles-mêmes ;
- et la réintégration des victimes des mines antipersonnel, à travers l’aide ponctuelle qui peut leur être apportée (p.ex. via le micro-crédit) pour retrouver un métier.
A la question de savoir pourquoi la Fondation mine-ex se concentre sur l’aide aux victimes et semble se désintéresser du déminage, l’orateur répond par deux chiffres : dans le monde USD 600 millions sont dépensés chaque année pour le déminage, mais seulement USD 64 millions vont aux victimes de ces engins.
A celle de savoir comment la Fondation mine-ex s’assure que ses dons profitent aux bonnes personnes, il est répondu qu’une délégation de son conseil se rend régulièrement sur place (à ses propres frais) pour s’en assurer. Mine-ex reçoit par ailleurs régulièrement des rapports détaillés du CICR sur l’utilisation des fonds qui lui sont versés. Accessoirement, 97% des fonds collectés par la Fondation mine-ex sont reversés au CICR.
La Fondation mine-ex, qui collecte chaque année quelque CHF 800'000, voudrait atteindre le million ! A court terme, cette institution dont les membres sont tous rotariens poursuivra deux actions en Suisse : la récupération de téléphones portables usagés et inutilisés ainsi que la tenue d’un vestiaire dans le cadre de la Fête des Vignerons 2019.
Pour conclure, il faut signaler que le RC Genève-Palais Wilson est le premier club genevois à compter une déléguée auprès de mine-ex : il s’agit de Valérie Marti.
Michel Dérobert