AGORA est le nom donné à un bâtiment situé au cœur de la cité hospitalière de Lausanne. Construit entre 2015 et 2018, il a été conçu pour accueillir 300 à 350 chercheurs, scientifiques et cliniciens, actifs dans le domaine de la recherche sur le cancer. C’est le résultat d’une collaboration exemplaire entre la Fondation ISREC, instigatrice du projet et qui a intégralement financé sa construction, et les pouvoirs publics, à savoir le Conseil d’Etat vaudois mais aussi et surtout les instituts universitaires de toute la région (le CHUV à Lausanne, les HUG à Genève, et l’EPFL basée en terre vaudoise mais financée par la Confédération). C’est aussi l’exemple d’une collaboration effective (hélas encore trop rare) entre Vaud et Genève, qui fait de l’arc lémanique un véritable leader dans ce domaine de la recherche médicale. Au plan personnel, cette collaboration est incarnée par trois personnes : les professeurs George Coukos (CHUV), Pierre-Yves Dietrich (HUG) et Douglas Hanahan (EPFL).
Les activités de ce qui est devenu un véritable réseau romand d’oncologie incluent mais ne se limitent pas à la recherche fondamentale. Elles vont jusqu’au lit des patients, avec – par exemple – l’organisation de téléconférences hebdomadaires, au cours desquelles les médecins traitants peuvent soumettre des cas de plus en plus nombreux aux représentants de ces instituts universitaires. En joignant leurs forces, ces derniers ont pu attirer d’autres institutions de pointe, telles que l’Institut Ludwig pour la recherche sur le cancer, dont l’implantation lausannoise se concentre sur les thèmes de l’immunologie et de l’immunothérapie. On voit que les synergies sont au cœur de cette action et c’est dans le même esprit qu’a été pensé le bâtiment AGORA, dont la conception vise à faciliter les contacts formels et informels entre des spécialistes venus d’horizons différents mais dédiés au même objectif.
Créée en 1964, la Fondation ISREC dépend beaucoup des donations privées. Elle applique une politique rigoureuse sur la provenance de ses fonds, ce qui ajoute à sa crédibilité. Sur le terrain, il s'agit d'une structure très légère et non bureaucratique, composée d’un Conseil de fondation (10 personnalités de premier plan, toutes bénévoles), d’un Conseil scientifique (composé de 5 professeurs de médecine et présidé par le Prof. Franco Cavalli) et d’une direction forte de deux personnes.
